Mon père, lecteur attentif et correcteur consciencieux, me signale un problème : "tu as oublié d'effacer le passage raturé dans ton article sur Walter Benjamin".
D'abord je suis interloquée, puis je comprends à quoi il fait référence.
Bon, ma blague proustienne a fait un bide, cela arrive.
Mais ce qui m'amuse vraiment, c'est l'idée de raturer un texte sous word comme on le ferait d'un manuscrit. Manifestement, ça ne gêne pas du tout mon père de penser que j'ai bel et bien rayé cette phrase avant de la supprimer.
C'est peut-être là que passe la frontière entre nos deux générations. Il y a ceux qui raturent, et ceux qui ctrl+suppr.
La rature ? Peut-être que les enfants de mes enfants ne sauront même plus ce que c'est. Le terme sera rayé du dictionnaire et il faudra faire sans (pardon : il sera ctrl+suppr du dictionnaire).
Quand je pense au plaisir que j'ai à exhumer les manuscrits de mon poète à la bibliothèque Doucet, je me dis que c'est dommage. Mais je suis un peu vieux jeu, je sais.
bonjour
RépondreSupprimerje veux adhérer au comité de sauvegarde des ratures !!!
Si si !! enfin non non enfin !!
Signé Blanco !!