jeudi 25 avril 2013

Sibylle déménage

Sibylle prend ses cliques, en a sa claque, jeffe son barda, trois petits tours et puis s'en va.

Mon nouveau quartier s'appelle Podul de fier ("Le Pont de fer"), il y a des chiens errants et des travaux, exactement comme partout à Iasi, peut-être, mais c'est mon nouveau quartier.

J'habite désormais au quatrième étage d'un immeuble, dans un appartement de deux chambres et zéro salon (disons plutôt que le salon fait office de chambre). Il est un peu vieux et dans ma chambre je suis à l'étroit, mais c'est mon nouvel appartement (et puis, j'aime sentir les vies qui s'y sont écoulées avant, ici tous les placards, les commodes, les lits à ressorts ont quelque chose à raconter. Les marmites parlent des plats qu'elles ont mijoté, les fauteuils ont vu plus d'une paire de fesses et pourraient certainement en dire long sur les bouleversements des dernières décennies).

Je partage ce lieu avec Paolo, qui cache sous sa barbe beaucoup de douceur et beaucoup de qualités (Dieu que c'est rassurant, une barbe). Il est Sarde, a une trentaine d'années, et passe trois mois à Iasi dans le cadre de son travail. Je ne désespère pas un jour de comprendre exactement ce qu'il fait et quel est le but de cette coopération internationale, mais chaque chose en son temps. 

Vu la lumière qui s'allume dans ses yeux lorsqu'il parle de cuisine, j'ose croire qu'il se débrouille pas trop mal aux fourneaux. Ca tombe bien, j'ai très envie de partager des repas et des recettes. Ce sera une autre forme de coopération internationale.

Je parle au présent, mais en vérité je n'ai pas encore physiquement intégré les lieux : il faut que je trouve le temps et l'énergie pour traverser la ville avec toutes mes affaires. Les clés sont dans ma poche, à moi le paradis (enfin, soyons modeste, ce n'est pas encore le septième ciel, mais quatrième étage sans ascenseur, c'est un bon début).

Le Caribou a dit un jour que lorsqu'on n'entendait plus Sibylle, il fallait s'inquiéter - vous savez, comme les enfants qui colorient en silence les murs de la cuisine au feutre indélébile alors que vous les croyez endormis. Voilà, je me suis tue pendant trois jours, et je reviens après avoir tout chamboulé. Entre nous, je ne crois pas vraiment que ce soit une bêtise. Dans cette histoire en tout cas, je dois une fière chandelle à mon amie Voica.

Bref, à tous ceux qui ont noté quelque part mes coordonnées roumaines : n'habite plus à cette adresse.


(Et si vous voulez savoir pourquoi je change de lieu : loger au rez-de-chaussée, ça ne faisait pas assez travailler les fessiers.)

2 commentaires:

  1. Bonsoir Je rentre d'une fête en l'honneur de Jean-Baptiste de passage à Amiens !!
    Il est fort tard et je suis râvie de te retrouver j'espère qu eton déménagement ne s'est pas passé après un épisode douloureux avec tes colocataires !
    Tu as chnagé le papier peint de ton blog c'est joli très années 70 !!
    Bon donnes moi vite ta nouvelle adresse postale !
    Bises
    Blanco

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  2. Je dirais qu'il était temps de partir.
    Oui, le papier peint à bulles, c'était une façon de colorier les murs de mon nouveau lieu de vie :) Mais il est probable que je revienne à l'ancienne formule dans quelques jours !
    (Un Corse qui prend des vacances à Amiens ?!! On aura tout vu...)

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