mercredi 17 avril 2013

Un cours à deux voix

Mardi, 16 heures, département de Lettres, bâtiment A : Dana et Sibylle donnent un cours à deux voix.

Un professeur est absent et nous a demandé de le remplacer : pour moi, c'est une expérience excitante, pour Dana, deux heures de plus à assurer (non rémunérées, évidemment).

Mais je crois que tout de même, elle a apprécié le duo : c'est un peu déstabilisant, mais tellement drôle de se renvoyer la balle comme de vieilles copines.

Notre public est composé d'étudiantes en Master 1 de Littérature française. Toutes sur leur 31 et manifestement prêtes à aller danser. La bisbille en Proust et Sainte-Beuve, c'est du pipi de chat à côté des vrais problèmes de la vie. L'une d'entre elles explique à sa copine combien elle a du mal à assortir la couleur de son vernis à ongles avec celle de son sac à main. Bref, elles ne sont pas a priori convaincues de l'intérêt de ce cours. Mais elles sont toutes sympathiques, et se laissent doucement entraîner par Dana dans le monde étrange de la littérature.

Dana et moi n'avons pas la même formation, cela se sent, j'aime son approche personnelle et intuitive, et je prends un vrai plaisir à l'écouter parler. Je crois que j'aurais adoré l'avoir comme professeur : elle serait bien capable de susciter des vocations, avec son air exalté.

Je retrouve le bonheur de la mise en scène, des effets de suspense, des questions posées à brûle-pourpoint. 

J'ai des doutes sur un sacré nombre de sujets, mais il y a deux choses que je ne remets jamais en question :
la couleur de mes ongles (non vernis) et le plaisir que je prends à enseigner.


1 commentaire:

  1. Ah ! Mais je me demandais d'où venait ce rêve que j'ai fait en début de semaine, dans lequel nous donnions un cours tous les deux. Je viens d'en retrouver la source : tu en as parlé dans un précédent billet! Alors, ça te fait quoi, de faire rêver les gens comme ça ?
    ;)

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