Buda, Pest

Budapest : Buda, Pest.

J'apprends que Budapest est née du mariage de deux villes, Buda et Pest. Entre elles, le Danube. Et quelques ponts.

Budapest sonne maintenant à mes oreilles comme une formule magique. Rares sont les mots composés qui racontent une telle union. Le plus souvent, on trouve une structure du type préposition+nom (après-midi), verbe+nom (attrape-nigaud). Ce n'est pas un vrai mariage. Le nigaud est attrapé, midi est passé, voilà tout. Même avec l'oiseau-mouche, on ne peut pas dire qu'il y a union de l'oiseau et de la mouche : c'est un oiseau qui est comme une mouche, qui se prend pour une mouche. Pas de quoi faire une cérémonie.

Mais Budapest est un cas bien différent. C'est à la fois Buda et Pest. Une addition, en somme. 1+1.

(Sur le même modèle, vous avez nord-ouest, sourd-muet.)

 Les guides vont diront que Pest est festive, rieuse, colorée, tandis que Buda se montre plus paisible, plus sage et réservée.

Mercredi matin, nous traversons Pest et rejoignons Buda en traversant le Danube. Une longue balade qui nous conduit au sommet de la colline Gellért. De là, on a une vue panoramique sur les alentours. Mais allez savoir pourquoi, je ne me sens pas l'âme photographe. Je suis toujours déçue par ce genre de clichés. Alors nous nous asseyons sur un banc, et tentons d'imprimer sur notre rétine cette fantastique mer de toits. Buda et Pest embrassées en un seul regard.

Nous pique-niquons côté Pest, à l'ombre d'un arbre. Cette ville est une immense toile. Sur les murs sont peints en trompe-l’œil des affiches et des montgolfières.