mercredi 17 juillet 2013

Gay Pride de Budapest

Nous avons décidé, pour notre dernière après-midi hongroise, de faire un tour aux bains Király. D'après ce que j'ai compris, ce sont des bains ottomans beaucoup plus intimistes que ceux qu'on peut trouver à Széchenyi. Leur construction date du XVIe siècle : de quoi remonter le temps...L'entrée coûte une poignée d'euros, je crois même savoir qu'il y a un tarif étudiant.

Mais les dieux en ont décidé autrement : alors que nous voulons prendre le métro pour Buda, nous trouvons portes closes. Toutes les stations sont bloquées, et des policiers stationnent un peu partout en ville. Sou Linne me dit en rigolant : "Peut-être qu'eux aussi organisent une manifestation contre le mariage pour tous." Eh bien justement ! Quand nous demandons à un agent ce qui se passe, il nous répond, goguenard : "c'est pour le défilé des homosexuels"...manifestement cette perspective le laisse mi-consterné, mi-amusé.

La Gay Pride de Budapest ?
Ni une ni deux, nous nous mettons d'accord pour y participer. Mais impossible de rejoindre le cortège en route : des barrières de sécurité encadrent tout le parcours. Alors nous traversons Pest à pied pour trouver le lieu de rassemblement, sur la place des héros.

Pendant plusieurs heures, nous nous laissons porter par le flux du cortège.

C'est beau, coloré, terriblement festif et chaleureux.









Le cortège s'arrête dans un parc devant le Danube, côté Pest. Les barrières nous empêchent de rejoindre la ville, à tous les coins de rue un policier veille. Nous cherchons à traverser le fleuve : "non, c'est dangereux" nous dit un agent armé. Dangereux ? L'amour pour tous suscite donc tant d'animosité ? Je n'arrive pas à comprendre que les lieux soient à ce point sécurisés. Mais qu'à cela ne tienne : nous en profitons pour boire une bière dans le parc, entourées par des centaines de personnes (qui ont tous eu la même idée...en Hongrie, la bière est une institution). Sur nos drapeaux, Sou Linne a écrit "l'amour pour tous" en coréen. Bien plus tard, quand les barrières commencent à tomber, nous reprenons la route et partageons notre dernier repas. Demain, Sou Linne repart pour la France, et à la fin du mois elle prend l'avion pour Séoul.


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