Connaissez-vous la
journée de la food revolution ?
Moi j’ai découvert ça cette année. C’est Jamie Oliver qui est à l’origine de l’événement.
Jamie Oliver, vous savez, la star de la cuisine fun et facile, qui fait la
guerre à la junk food ? Celui
dont un peu partout on peut lire « on l’aime ou on ne l’aime pas, mais il
ne laisse personne indifférent ». Je suis désolée de dire qu’il me laisse
tout à fait indifférente. Si ce n’est que Iasi, qui se met à l’heure
internationale, a créé un concept assez sympa pour l’occasion : le Bulz
& Blues. L’idée est simple : vous vous asseyez dans l’herbe, et vous
écoutez du blues en mangeant des bulz. Et la vie est belle (à peu de choses
près).
[Note : les bulz
sont des boulettes de mămăliga (polenta) grillées dans lesquelles on met du
fromage frais. M-I-A-M. Et parfois de la viande – mais ce soir tout est
végétarien.]
Je suis venue en bus
avec Paolo, le lieu est hors de la ville, à la lisière d’une forêt. Nous
retrouvons Ionuţ, que j’ai rencontré pour la première fois lors de la
manifestation « sauvez les tilleuls ». Ionuţ est un homme qui me
plaît et m’intrigue beaucoup. Il est vendeur de thé, café, jus de fruits et
chocolat à Iasi, veut partir l’année prochaine au Pérou pour devenir
guérisseur. Il est fou (mais vraiment fou) de jazz, adore papoter en italien
avec Paolo. Mais Ionuţ va et vient, apparaît et disparaît au fil des semaines
sans que je comprenne bien pourquoi. Il me dit « le week-end prochain,
nous partons tous les trois en voiture dans la campagne moldave ! ».
Et puis je n’ai plus de nouvelles pendant quinze jours. Ou bien on décide d’aller
boire un verre, il me dit « je viens ! » et puis plus rien. Mais
ce soir, il est vraiment là, et le vin aidant nous rions beaucoup. Il nous
présente ses amis Marian et Vali, qui participent activement à l’organisation
de la soirée. Me voilà donc en compagnie exclusivement masculine. Je me
dis aussi que la moyenne d’âge de mes fréquentations a sacrément augmenté
depuis mes toutes premières sorties à Iasi. Ionuţ a 45 ans. Paolo se présente
lui-même comme un « vieux monsieur » (il est né en 1983, c’est l’année
de la trentaine). Et je viens de passer des vacances avec Ute et Michel, qui
devaient avoir une quarantaine d’années. Bref, j’ai pris un coup de vieux, et
ce n’est pas désagréable. Ca permet de troquer la mauvaise bière contre du bon
vin.
©Alice Ciobanu
Paolo assiste fasciné à
la préparation de la mămăliga. Il faudra attendre plusieurs heures avant de
goûter les fameux bulz, les rois de la soirée. Mais ce sont plusieurs heures de
musique, de dégustation et de farniente :
le bonheur.
Je vous ai déjà dit qu’ici
j’étais entre de bonnes mains ?
Cool la vie j'aime bcp ces cabanes en bois !ça fait vacances !!
RépondreSupprimerJ'adooooore ce blues bluz !!!
Blanco