samedi 25 mai 2013

Bulz & Blues




Connaissez-vous la journée de la food revolution ? Moi j’ai découvert ça cette année. C’est Jamie Oliver qui est à l’origine de l’événement. Jamie Oliver, vous savez, la star de la cuisine fun et facile, qui fait la guerre à la junk food ? Celui dont un peu partout on peut lire « on l’aime ou on ne l’aime pas, mais il ne laisse personne indifférent ». Je suis désolée de dire qu’il me laisse tout à fait indifférente. Si ce n’est que Iasi, qui se met à l’heure internationale, a créé un concept assez sympa pour l’occasion : le Bulz & Blues. L’idée est simple : vous vous asseyez dans l’herbe, et vous écoutez du blues en mangeant des bulz. Et la vie est belle (à peu de choses près).


[Note : les bulz sont des boulettes de mămăliga (polenta) grillées dans lesquelles on met du fromage frais. M-I-A-M. Et parfois de la viande – mais ce soir tout est végétarien.]



Je suis venue en bus avec Paolo, le lieu est hors de la ville, à la lisière d’une forêt. Nous retrouvons Ionuţ, que j’ai rencontré pour la première fois lors de la manifestation « sauvez les tilleuls ». Ionuţ est un homme qui me plaît et m’intrigue beaucoup. Il est vendeur de thé, café, jus de fruits et chocolat à Iasi, veut partir l’année prochaine au Pérou pour devenir guérisseur. Il est fou (mais vraiment fou) de jazz, adore papoter en italien avec Paolo. Mais Ionuţ va et vient, apparaît et disparaît au fil des semaines sans que je comprenne bien pourquoi. Il me dit « le week-end prochain, nous partons tous les trois en voiture dans la campagne moldave ! ». Et puis je n’ai plus de nouvelles pendant quinze jours. Ou bien on décide d’aller boire un verre, il me dit « je viens ! » et puis plus rien. Mais ce soir, il est vraiment là, et le vin aidant nous rions beaucoup. Il nous présente ses amis Marian et Vali, qui participent activement à l’organisation de la soirée. Me voilà donc en compagnie exclusivement masculine. Je me dis aussi que la moyenne d’âge de mes fréquentations a sacrément augmenté depuis mes toutes premières sorties à Iasi. Ionuţ a 45 ans. Paolo se présente lui-même comme un « vieux monsieur » (il est né en 1983, c’est l’année de la trentaine). Et je viens de passer des vacances avec Ute et Michel, qui devaient avoir une quarantaine d’années. Bref, j’ai pris un coup de vieux, et ce n’est pas désagréable. Ca permet de troquer la mauvaise bière contre du bon vin.



 ©Alice Ciobanu



Paolo assiste fasciné à la préparation de la mămăliga. Il faudra attendre plusieurs heures avant de goûter les fameux bulz, les rois de la soirée. Mais ce sont plusieurs heures de musique, de dégustation et de farniente : le bonheur.






Je vous ai déjà dit qu’ici j’étais entre de bonnes mains ?





1 commentaire:

  1. Cool la vie j'aime bcp ces cabanes en bois !ça fait vacances !!
    J'adooooore ce blues bluz !!!
    Blanco

    RépondreSupprimer