mardi 14 mai 2013

Jour 4 : en barque dans les canaux du delta


À 8h, après un petit déjeuner digne des rois, nous montons dans une barque à moteur. Dragoş, un villageois de Crişan, sera notre guide pour la journée. C’est Petre qui l’a contacté : ils travaillent ensemble, et Dragoş connaît sur le bout des doigts la faune locale, en roumain, anglais et français s’il-vous-plaît. Nous sommes en compagnie de Ute et Michel, un couple allemand avec que nous avons rencontré hier soir, dans la pension Vasiliu, autour d’un bon plat de poisson. Ils sont tous les deux fous d’oiseaux et nous ont comme qui dirait pris sous leur aile : toute la journée, ils nous apprennent à reconnaître le héron cendré (qui n’est pas le héron pourpré, attention), la guifette moustac, le busard des roseaux, le grand cormoran, le coucou gris, l’aigrette, l’ibis (qui n’est donc pas seulement un hôtel), le pélican blanc, le pélican frisé (sisi il y a une différence, tu ne vois pas ?), la huppe fasciée, le rollier d’Europe, l’hirondelle rustique et le crabier chevelu (mes deux chouchous).


[Merci au photographe, pardon pour la composition Paint]

Le Caribou joue le jeu à fond...


À la fin de la journée, je suis épuisée : 8h d’observation d’oiseaux, avec mes yeux de taupe, c’est une vraie gageure. Heureusement, Ute et Michel nous prêtent leurs jumelles superpuissantes. Et puis, quand mes yeux fatiguent, il reste toujours les nénuphars. 



De retour à la pension Vasiliu, Romain et moi entamons une partie de je-ne-sais-quoi-au-juste (c’est un jeu que j’ai découvert ici, composé de quatre petits plateaux et de pions, j’en ai fabriqué un en carton pour le voyage). Laura, l’aînée des filles de Petre et Caroline, est très intriguée. Après avoir tenté une partie contre moi, elle nous propose de nous concentrer sur des jeux bien plus intéressants : Le Cochon qui rit et Croque-Carotte. Soit ! Nous voilà lancés dans l’aventure... Je crois que cette fillette haute comme trois pommes est bien plus vive que Romain et moi réunis (à notre décharge, le soleil cognait fort sur le Danube). Et puis vient l’heure (pour elle comme pour nous), de la douche, du repas, du brossage de dents et hop-au-lit. Je suis retombée en enfance (on m’avait prévenue d’ailleurs : en descendant le Danube, tu remontes le temps).

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