jeudi 23 mai 2013

Premier footing à Iasi

De retour à Iasi, je prends mon courage et mes nouvelles baskets, et je m'élance. Il ne sera pas dit que Sibylle en Roumanie s'est laissée aller. Si je veux réattaquer en septembre avec mes deux Achilles aux pieds ailés (qui s'entraînent déjà pour le semi-marathon...), il faut que je garde le rythme.

J'ai découvert grâce à Paolo un chouette petit lac pas loin de chez nous. Ce sera ma destination : juste ce qu'il faut de nature pour me sentir en paix.

Ma parole, c'est une grande émotion pour certains habitants, qui manifestement n'ont jamais vu quelqu'un courir (en tout cas pas un quelqu'un appartenant à la gent féminine). Je suis soutenue à grand renfort de sifflements, klaxons, exclamations en tous genres. J'avais l'habitude d’œuvrer avec plus de discrétion, mais soit.

Quelqu'un criera même : "le Christ est ressuscité !". C'est trop d'honneur. Je crois que Jésus ne m'a pas attendue.

Mais les habitudes se contractent vite dans ce pays. Au bout de trois jours de course, les gens me regarderont faire avec la plus parfaite indifférence. [Ce footing est le premier d'une longue série. Au fil de la semaine, j'irai courir presque quotidiennement, avec toute la mesure qui caractérise les nouvelles résolutions.]

Pour rejoindre le lac, il faut passer devant le grand cimetière, rue de l’Éternité (pouvait-on imaginer meilleur nom ?). Tout autour prolifèrent les sociétés de pompes funèbres. Dans un mois, je serai en mesure de vous proposer une étude comparative.

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