mardi 19 mars 2013

Mardi 19 mars : retour sur le départ


Tout d’abord premier constat : je n’aurai pas tenu 24 heures sans publier d’article. Que voulez-vous, on pactise avec ses propres addictions.

Mais j’ai une raison d’écrire (ou tout au moins un prétexte) : dans l’aéroport tout à l’heure, j’ai songé qu’il était un peu malhonnête de faire comme si arriver dans un pays ou le quitter était l’évidence même. Dire c’est parti, c’est gommer tout ce qui dans un voyage résiste, râpe, tout ce que précisément dans la vie on ne peut pas zapper : l’attente, les difficultés, les bonnes ou les mauvaises surprises.

Je ne prétends pas être une voyageuse aguerrie mais j’ai eu l’occasion de passer par différents aéroports nationaux et internationaux ces dernières années : de quoi me constituer un petit baluchon d’habitudes. Je dirais que prendre l’avion n’est pas chose aisée, même pour ceux qui le font régulièrement. Ca suppose une série de démarches et de contraintes qui peuvent avoir un effet carrément paralysant. Je reviens sur quelques points qui à mon avis méritent d’être évoqués.

Pour commencer : acheter son billet
Le plus intéressant est souvent de passer par internet, d’utiliser un comparateur et d’éviter les dates les plus demandées. Mais saviez-vous que le prix du billet évolue aussi en fonction de l’heure à laquelle vous faites votre réservation ? Concrètement, pour les insomniaques, il vaut mieux acheter son billet entre 4h et 6h du matin. Pour plus d’informations, vous pouvez aller voir ici, il y a une foule de conseils à glaner.

Dans sa valise
J’ai piqué l’idée à Papa Caribou : j’ai laissé dans ma valise une fiche plastifiée qui fait le récapitulatif de tout ce dont on peut avoir besoin en voyage (des chaussures de marche aux lunettes de soleil en passant par les médicaments utiles).
Chose que j’aurais retenue de mes déboires à Amsterdam : toujours garder dans son bagage à main ce que Tata Choup appelle un baisenville (vous conviendrez que c’est charmant) : au minimum une brosse à dents et des sous-vêtements de rechange. Ca peut s’avérer très appréciable quand vous êtes bloqué(e) 24 heures dans une ville de transit.

Mon meilleur allié
Un paquet de mouchoirs. C’est bête comme chou je sais.

Pour boire et pour manger
Les prix dans les aéroports sont exorbitants et je ne m’y ferai jamais. La nourriture n’est pas interdite dans les bagages cabine et rien ne nous empêche donc de préparer à l’avance un sandwich avec des aliments locaux (ça permet aussi de retrouver un peu le goût du pays que l’on quitte – pour la Roumanie, pain noir/caşcaval/zacusca).
Et pour l’eau ? J’embarque une petite bouteille vide que je remplis dans les toilettes de l’aéroport après avoir passé les barrières de sécurité.

Rien ne sert de courir, il faut partir à point
À point : ni trop tôt, ni trop tard. Il n’est pas inutile de savoir faire la différence entre aéroport national et international. Ca vous évitera d’arriver à 4h du matin dans un minuscule aéroport roumain qui n’ouvre qu’à 5h (je parle de Iasi bien entendu. Mon avion décollait à 6h ce matin et j’ai pris la mauvaise habitude d’arriver systématiquement avec 2h d’avance). À Montréal/Détroit/Paris Charles de Gaulle en revanche, mieux vaut avoir du temps devant soi pour passer les douanes, traverser les kilomètres de duty free, expliquer que vous n’êtes pas un dangereux psychopathe, etc.

Quant à l’endroit en lui-même, force est d’avouer qu’il me séduit. Allez savoir pourquoi, j’adore les aéroports. L’anthropologue Marc Augé les range dans la catégorie des non-lieux : espaces où ne se construisent ni identité, ni relation, ni histoire. Espaces de transit, en somme. Je comprends cette analyse et en même temps je ne peux complètement y souscrire : j’ai fait beaucoup de belles rencontres dans des aéroports et je reste persuadée que du lien peut se créer au cœur même du flux.


Une dernière chose, que je suis amusée de constater : je me sens non pas de retour en France, mais en voyage en France.

3 commentaires:

  1. Welcome on holiday then !
    Bene

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  2. Merci Bene, pour ta lecture et tes commentaires :)

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  3. Ben alors.... Plus de post... Rire ! Profite bien... Allons ns croiser ds ton resto lyonnais préfèré?
    Bene

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