lundi 25 mars 2013

Samedi 23 mars : mieux vaut tard que jamais

Alors que je suis à Paris pour de toutes autres circonstances, j'apprends que se tient du 22 au 25 mars le salon du livre de Paris, qui cette année laisse la part belle à la Roumanie. Je ne sais pas comment j'ai pu découvrir ça aussi tard mais après tout, comme disent les grands-mères, mieux vaut tard que jamais.

Extrait du site officiel :

"Pour sa 33ème édition, le Salon du livre met à l’honneur les lettres roumaines. En 2013, les visiteurs du Salon viendront à la rencontre d’une belle sélection de 27 auteurs roumains dont une dizaine de romanciers découverts en 2012 par les éditeurs français : des essayistes d’envergure européenne ; des auteurs de roman graphique ; des dramaturges au ton percutant et rafraîchissant ; des poètes et des romanciers à la veine chatoyante et portant un regard acéré sur la société roumaine."

Tout cela me laisse rêveuse. Des Roumains dont les livres brillent et changent de couleur selon les jeux de  lumière (cf. la définition que le TLFi donne pour le verbe chatoyer) ?! Il faut que j'aille voir ça de plus près.

Malheureusement, je ne peux pas me rendre sur les lieux du crime (l'entrée, au passage, coûte 10 euros). Mais qu'à cela ne tienne : je vais chercher une liste des auteurs invités et passer commande dans ma librairie préférée, histoire de me mettre à la page côté littérature roumaine.

Je tombe alors sur un article du Monde tout à fait étonnant : Des écrivains roumains boycottent le Salon du livre. Je trouve le geste fort et vraiment révélateur du clivage qui oppose politique et culture dans le pays. 

Si vous voulez un autre point de vue sur la question, voici un article de Courrier International : Les écrivains roumains ont tort de ne pas venir.

Au-delà du jugement porté par les uns et les autres sur le boycott (ces six auteurs ont-ils eu raison / tort de ne pas venir ?), je trouve que la situation interpelle. Des Roumains me l'ont dit, ne cessent de me le dire, mais j'ai encore du mal à mesurer à quel point les luttes pour l'indépendance de la culture, pour la liberté de la pensée sont encore vives dans le pays.

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