Gaël et moi faisons en minibus le trajet qui nous ramène à Iasi.
Je suis un peu chagrine de voir le périple s’achever. Mais chez moi il en va
ainsi dans tous les domaines : je ne sais pas m’arrêter. La ville est
grise, elle crache et tousse ; il me tarde déjà de retrouver la campagne
moldave.
Mais heureuse surprise : arrivée à la maison, je trouve une
lettre – le premier courrier que je reçois à Iasi (merci Francine) ! Elle
a bien failli d’ailleurs ne pas arriver : il manquait le numéro de l’appartement
(les adresses roumaines sont impossibles : strada ___ nr ___ bloc ___
scara ___ apartamentul ___). Elle a erré de boîte aux lettres en boîte aux
lettres avant d’atterrir dans mes mains. Recevoir un pli, c’est signe qu’on est
bel et bien chez soi dans un endroit, non ?
Autre surprise pour moi : c’est la journée de la femme. Et en
Roumanie, c’est une occasion à ne rater sous aucun prétexte. Les hommes offrent
des fleurs à leur mère, leur femme, leur sœur, les enfants bricolent de petits
cadeaux, et même les femmes entre elles se souhaitent ‘la mulţi ani’.
Le soir venu, je retrouve la petite équipe de vadrouille : Christelle-Laure,
Gaël et moi partageons un dernier moment à trois avant de nous disperser
(Christelle-Laure part au ski demain, Gaël prend la route pour Braşov lundi).
Nous jouons les prolongations, et à défaut d’une éternité, je m’offre une nuit
sur la piste de danse en leur compagnie. Quand je rentre chez moi, il est trop
tard – ou plutôt trop tôt – pour que j’aie envie de me coucher. Le jour se
lève, je prends un petit déjeuner en bouquinant face au jardin d’enfants (je ne
vous ai pas dit ? ma fenêtre donne sur un petit parc de jeux).
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