lundi 18 mars 2013

Samedi 16 mars (fin) : casa Gheorghita



Après une pause tartines, nous faisons en sens inverse le chemin jusqu'à Gura Humorului. L’occasion de boire un thé et de nous réchauffer avant de reprendre la marche vers Humor, un monastère un peu plus isolé qui a trouvé sa place au pied d'une colline.



L'église du monastère est fermée mais nous entrons dans une autre église, toute proche et plus récente. L'homme qui s'en occupe (et qui ne semble pas être un prêtre) nous offre du pain de messe arrosé d'une goutte de vin. Le samedi est le jour des morts et il est usuel de donner aux pauvres ou aux gens de passage un peu de nourriture : pain à rompre, gâteaux colorés, verres en plastique remplis de blé bouilli et de noix (colivă).


Nous nous mettons en quête d'une chambre pour la nuit. La première pension que j'avais repérée avant de venir est pleine : elle accueille les invités d'un mariage. Nous finissons par taper à la porte de la 'Casa Gheorghita', qui ressemble à une maison comme toutes les autres. Maria nous accueille à bras ouverts, elle nous invite à prendre le thé dans la cuisine le temps que notre chambre se réchauffe. C'est aussi dans la cuisine que nous nous installons pour partager le pain qu'on nous a donné à l'église. Le repas est anticipé (il doit être 17h30) mais le froid et la marche nous ont creusé l'appétit. Je laisse les filles retourner au village pour acheter quelques bières et me pose tout près du poêle, carnet à la main. Je rêve plus que je n'écris, mes doigts et mon esprit sont paresseux.
Nous passons la soirée enroulées dans des couvertures à grignoter des pistaches en discutant de bateaux, de Freud et de coupe de cheveux. Cecilia joue du yukulélé et chantonne deux-trois airs espagnols. La nuit sera longue et délicieuse. Maria est passée dans la soirée pour ajouter du bois dans le poêle et pour nous servir un peu de vin maison.

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