dimanche 10 mars 2013

Mercredi 6 mars : pas à pas




Nous reprenons la route après avoir mille fois remercié nos hôtes. On refuse systématiquement notre argent : je crois que les monastères se doivent d’accueillir les pèlerins, et le font – la plupart du temps – avec plaisir.


Une charrette nous prend au passage et nous fait avancer de quelques kilomètres. Nous manquons de verser dans le fossé quand nous croisons un camion : le cheval prend peur et fonce sur le bas-côté. Je suis moyennement rassurée.



Reprise de la marche.





De temps en temps nous faisons une halte dans un village, échangeons quelques mots avec les habitants, vérifions que nous sommes dans la bonne direction (rien n’est indiqué). Ce voyage aura été l’occasion pour moi de pratiquer mon roumain. Je suis maintenant incollable sur les directions et je peux dire d’une traite bonjour-nous-faisons-un-voyage-à-pied-à-travers-la-Moldavie-et-nous-dormons-dans-les-monastères-connaissez-vous-un-endroit-qui-pourrait-nous-accueillir-pour-la-nuit ? Par ailleurs, il faut veiller à poser la même question à différentes personnes, parce que les informations ne se recoupent pas toujours. J’ai l’impression que les Roumains connaissent mal les monastères et leurs usages (cela nous vaudra une petite déconvenue jeudi soir).


Nous arrivons en fin d’après-midi à Râşca, où nous sommes accueillis comme des rois : douche, repas, poêle allumé exprès pour nous. Le souper est un vrai délice : soupe de légumes, mămăligă, fromage, champignons, pommes de terre, poivrons marinés. Nous sommes deux dans le grand réfectoire, les moines mangeront plus tard, après la prière. Dans la chambre, un étrange tableau de Jésus nous observe. Ce soir, c’est à moi de lire tout haut un chapitre de  Walden ou la vie dans les bois.

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