lundi 25 février 2013

Lundi 25 février : gribouillage, taboulé



En sortant de mon immeuble ce matin, je vois des dizaines de mètres de câbles étalés sur le trottoir. Ils viennent d’être déroulés et forment des arabesques au sol. On dirait que quelqu’un s’est amusé à gribouiller la rue pendant la nuit. Je n’ai rien sous la main pour fixer cette image : dorénavant, je garderai mon appareil photo avec moi.

À la bibliothèque, j’ai mes petites habitudes. Dans la salle de lecture, la documentaliste s’obstine à prononcer cette phrase que je ne comprends pas. Je fais toujours le même sourire désolé. Puis je récupère les livres et je vais m’installer au chaud, pas trop loin du radiateur. Aujourd’hui, je me glisse à côté de Dana et Roxana. Dana m’explique, toute confuse, qu’on ne peut pas aller manger à la cantine comme prévu : elle a un rendez-vous chez le dentiste et veut éviter que ses vêtements s’imprègnent de l’odeur du réfectoire. Je la comprends : je n’ai pas encore saisi comment cette cantine peut préparer des plats aussi bons et puer autant. Bref, nous sommes obligées de changer de programme et d’aller déjeuner en ville. (Mince alors !) C’est l’occasion pour moi de découvrir Phénicie, un restaurant libanais dont on m’avait dit beaucoup de bien. Les plats que je commande (soupe épicée, taboulé) sont divins. Je voudrais pouvoir tout goûter.

Après le repas, je révise mon vocabulaire roumain au café Tafrali. La serveuse, que je vois presque tous les jours, a retenu comment j’aimais mon expresso (long, sans lait, sans sucre). À 15h, je vais suivre mon cours de langue roumaine à deux pas du campus. J’aime retrouver une posture d’écolière. Nous apprenons que Mihai aime manger de la glace alors que Maria préfère les pâtisseries. Les élèves sont tous plus ou moins débutants. La classe compte deux Palestiniens, deux Grecs, un Colombien, un Italien, une Indonésienne. Un sacré mélange d’accents et de cultures.


Je termine la journée par une pause au Café Sage. Jérémy m’a proposé un échange : Le Parrain contre Ghérasim Luca (Qui est Jérémy ? Qui est Ghérasim Luca ? Pour le Parrain je ne peux pas vous dire, je n’ai pas encore vu le film). J’ai enfin le temps de parler un peu avec lui de ses projets passés et futurs, et de cette drôle d’expérience qu’est la vie à Iasi. Jérémy est quelqu’un avec qui j’aime discuter, à vrai dire je regrette de le voir partir alors que je viens tout juste d’arriver.

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