Je vais au Palas Mall (l’immense centre commercial) à 13h. Dana
et Roxana m’ont proposé une petite virée à la patinoire (décidément, on ne se
quitte plus). A vrai dire j’ai dû patiner une ou deux fois dans ma vie et j’ai
l’air d’un pachyderme égaré sur une banquise. Mais Roxana m’apprend les
rudiments et je finis pas avancer au milieu de la glace, tant bien que mal.
La patinoire est en plein air et se trouve juste à côté du
palais de la culture. C’est agréable de rester dehors. Seulement il fait FROID.
Après une heure de prouesses, nous nous réfugions à La Folie, un café
pseudo-français qui propose toutes sortes de chocolats, thés et gâteaux
réconfortants. Je voudrais devenir la mousse de mon capuccino, fixer le temps
dans cette tasse.
Avant de quitter le Palas Mall, je décide de faire un tour dans
une boutique d’électroménager. Dana me guide et m’aide à choisir une compagne
pour les prochains mois à Iasi : une belle, une éclatante bouilloire
électrique. Accompagnée de Dame Multiprise, sans laquelle rien ne serait
possible (j’ai en tout et pour tout une prise fonctionnelle dans ma chambre).
Ma bouilloire est petite, modeste, elle ne brille pas dans la nuit, elle ne
chante pas de berceuses, mais maintenant qu’elle est avec moi je n’ai plus peur
de rien. Ma thèse de doctorat n’a qu’à bien se tenir.
Le soir, je vais boire un vin chaud en ville avec Mihai. Mihai
retient le prix des choses un peu partout dans le monde et le ramène au salaire
moyen des travailleurs de chaque pays. Par exemple une bouteille de bière (50
cl) coûte ici 5 lei. Ca peut paraître vraiment abordable quand on sait que 1
euro = 4,3 lei. Mais pour une heure de travail en Roumanie la rémunération est
en moyenne de 5 lei. Si on part sur une base de 5,5 euros pour une pinte en
France (je ne parle pas de Paris. J’ai tiré ce chiffre d’un article du Times),
on se rend compte que le rapport n’est pas le même. Le SMIC correspond à une
rémunération de 7,4 euros net par heure (et il est inférieur au salaire moyen
des Français).
Bref, 1 heure de travail en Roumanie = 1 bière
1 heure de travail en France > 1 bière.
(Je simplifie à l’extrême, mais il n’empêche que cela remet les
choses en perspective. J’avais l’impression que l’alcool était plus abordable
ici qu’en France, et ce n’est pas vraiment le cas. Ce qui est sûr par contre, c’est
que les gens ici boivent. Et boivent beaucoup.)
A 22h30, nous allons dans un autre bar. Nous nous attablons avec
Eiko, Bénédicte, Cindy et Guillaume (Who’s who ?). C’est bon de les
retrouver. A côté de nous, trois gars jouent à ‘Colons de Catane’. Ca réveille
en moi plein de souvenirs et de désirs de jeux. Soucieuse de cohérence, je commande un verre de rouge (lequel confirme ce que je soupçonnais déjà : les
vins ici sont forts). Des amis de Mihai nous rejoignent et toute la petite
troupe migre à l’Underground. Pour moi, c’est l’heure de regagner mon lit et
Herta Müller, dont je vous donnerai des nouvelles bientôt.
Je Viens de lire vote blog... Profitez bien de cette belle expérience...
RépondreSupprimerBene