dimanche 24 février 2013

Samedi 23 février : patinage peu artistique et achat très pratique

Je vais au Palas Mall (l’immense centre commercial) à 13h. Dana et Roxana m’ont proposé une petite virée à la patinoire (décidément, on ne se quitte plus). A vrai dire j’ai dû patiner une ou deux fois dans ma vie et j’ai l’air d’un pachyderme égaré sur une banquise. Mais Roxana m’apprend les rudiments et je finis pas avancer au milieu de la glace, tant bien que mal.

La patinoire est en plein air et se trouve juste à côté du palais de la culture. C’est agréable de rester dehors. Seulement il fait FROID. Après une heure de prouesses, nous nous réfugions à La Folie, un café pseudo-français qui propose toutes sortes de chocolats, thés et gâteaux réconfortants. Je voudrais devenir la mousse de mon capuccino, fixer le temps dans cette tasse.

Avant de quitter le Palas Mall, je décide de faire un tour dans une boutique d’électroménager. Dana me guide et m’aide à choisir une compagne pour les prochains mois à Iasi : une belle, une éclatante bouilloire électrique. Accompagnée de Dame Multiprise, sans laquelle rien ne serait possible (j’ai en tout et pour tout une prise fonctionnelle dans ma chambre). Ma bouilloire est petite, modeste, elle ne brille pas dans la nuit, elle ne chante pas de berceuses, mais maintenant qu’elle est avec moi je n’ai plus peur de rien. Ma thèse de doctorat n’a qu’à bien se tenir.

Le soir, je vais boire un vin chaud en ville avec Mihai. Mihai retient le prix des choses un peu partout dans le monde et le ramène au salaire moyen des travailleurs de chaque pays. Par exemple une bouteille de bière (50 cl) coûte ici 5 lei. Ca peut paraître vraiment abordable quand on sait que 1 euro = 4,3 lei. Mais pour une heure de travail en Roumanie la rémunération est en moyenne de 5 lei. Si on part sur une base de 5,5 euros pour une pinte en France (je ne parle pas de Paris. J’ai tiré ce chiffre d’un article du Times), on se rend compte que le rapport n’est pas le même. Le SMIC correspond à une rémunération de 7,4 euros net par heure (et il est inférieur au salaire moyen des Français).

Bref, 1 heure de travail en Roumanie = 1 bière
1 heure de travail en France > 1 bière.

(Je simplifie à l’extrême, mais il n’empêche que cela remet les choses en perspective. J’avais l’impression que l’alcool était plus abordable ici qu’en France, et ce n’est pas vraiment le cas. Ce qui est sûr par contre, c’est que les gens ici boivent. Et boivent beaucoup.)

A 22h30, nous allons dans un autre bar. Nous nous attablons avec Eiko, Bénédicte, Cindy et Guillaume (Who’s who ?). C’est bon de les retrouver. A côté de nous, trois gars jouent à ‘Colons de Catane’. Ca réveille en moi plein de souvenirs et de désirs de jeux. Soucieuse de cohérence, je commande un verre de rouge (lequel confirme ce que je soupçonnais déjà : les vins ici sont forts). Des amis de Mihai nous rejoignent et toute la petite troupe migre à l’Underground. Pour moi, c’est l’heure de regagner mon lit et Herta Müller, dont je vous donnerai des nouvelles bientôt.

1 commentaire:

  1. Je Viens de lire vote blog... Profitez bien de cette belle expérience...
    Bene

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