Les premiers pas en Roumanie sont des pas dans une neige noircie
par le passage des voitures. Les premiers pas dans la langue roumaine sont
franchement hasardeux. Bref, je glisse de partout. Heureusement, Angela
m’attend à l’aéroport. Qui est Angela ? C’est la mère de la femme du
chercheur qui au Canada a écrit une thèse sur le poète que j’étudie. Je n’ai
jamais rencontré cet homme mais nous avons échangé quelques mails à propos de
Gherasim Luca et de Iasi, ville dans laquelle il a fait ses études. Je me
retrouve donc chez Angela, qui a proposé de m’accueillir quelques jours et me
prend sous son aile dès mon arrivée.
Elle habite seule dans un quartier un peu éloigné du centre
ville. Nous prenons un taxi pour rejoindre son appartement. Un taxi : une
grande boîte de tôle, sans ceinture, qui grille tous les feux rouges. Quand
nous pilons devant un unijambiste qui porte une toque de fourrure et une grande
moustache, j’ai une curieuse impression d’irréalité.
Angela a cuisiné pour fêter mon arrivée cinq morceaux de viandes
différentes (autant dire un vrai défi pour moi). Tout ça bien sûr après la
traditionnelle salade de viande ( !). Je crois que beaucoup d’habitudes
vont se trouver bouleversées.
J’ai une chambre pour moi, avec une orchidée qui veille sur mon
lit. Angela adore les plantes et son appartement regorge de fleurs et d’icônes
(elle est orthodoxe, comme la majorité des gens ici, et très, très croyante).
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