Samedi 9 février : une bouchée de campagne

Aujourd’hui, je ne fais pas grand chose, il fait très froid et je suis un brin paresseuse. Je décide de remettre ma balade en ville à demain et de me consacrer pleinement à l’apprentissage du roumain. Mon bureau est encombré de petits dictionnaires, de romans, de poésies en langue roumaine, de guides de conversation. Je valse de l’un à l’autre selon l’humeur, cela m’occupe toute la journée. Tout de même, je passe chez le marchand de fruits et légumes du coin, un vieux monsieur tout souriant à qui je raconte (en roumain) que je viens de m’installer dans le quartier et que je suis étudiante à l’université Ioan Cuza pour un semestre. Pour vous donner une idée, 1 kg de pommes, trois bananes, un pamplemousse, un grand pot de yaourt et une bouteille d’eau minérale coûtent en tout 12 lei (environ 3 euros).

Quand je reviens, Ana et Ioana font des frites avec les pommes de terre que nous offre Vlad (il habite à la campagne et ses parents cultivent leurs propres fruits et légumes). Sur la table trône un magnifique... un magnifique pavé blanc qui ne ressemble à rien de ce que j’ai pu voir jusqu’ici. Ana m’explique que c’est le fromage que prépare la grand-mère de Vlad et me propose une tartine. C’est un vrai bonheur.