Sentiments contrastés

Ce matin, j’ai mal éteint le gaz dans la cuisine. Ana n’est vraiment pas contente (et je la comprends). Qu’est-ce que je fais ici ?

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Je ne vais pas me laisser abattre. Je sors de l’appartement : le soleil s’est enfin décidé à montrer sa frimousse. Il y a comme un goût de printemps dans l’air. Je me sens bien.

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Soudain, un chien s’élance vers moi en aboyant comme un fou. Je suis tellement surprise que je fais un bond de un mètre et manque de me faire écraser par une voiture. Qu’est-ce que je fais ici ?

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Le marchand de légumes me reconnaît et me sourit. Ca me donne des ailes.

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A la bibliothèque, la documentaliste me parle à toute vitesse et je ne comprends pas un mot de ce qu’elle raconte. Elle ne fait aucun effort quand je lui explique que je connais mal le roumain. Bon sang...

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Je reprends Minulescu qui commence à m’être familier. C’est un plaisir de sentir ma lecture devenir de plus en plus fluide.

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J’allume mon ordinateur, trouve ma messagerie désespérément vide : pas un seul professeur roumain ne semble se soucier de ma présence à Iasi. Qu’est-ce que je fais ici ?

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Et puis je reçois un texto de G. qui me rappelle que nous nous retrouvons ce soir à 20h pour le club de théâtre d’impro (francophone). Je sors le cœur léger.

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Je prends le chemin de la banque. Mon esprit vagabonde. Je pose le pied sur [ce qui devrait être le trottoir] un chantier.... il y a un trou, mon pied s’enfonce de dix centimètres dans de l’eau boueuse. Qu’est-ce que... ?